Effets de la marche « rapide » chez le sujet âgé en EHPAD sur la réactivation du Système Nerveux Autonome et la diminution des apnées du sommeil. Effet additif de la neurostimulation transcutanée du SNA.
Résumé du projet
L’exercice physique détermine un gain de santé mesurable. Un volume d’activité physique hebdomadaire d’environ 1000 MET par minute détermine une réduction du risque de mortalité toutes causes confondues de 20-30 %. Les fonctions cognitives, dont les fonctions exécutives, semblent également améliorées par l’exercice physique tout comme la qualité de vie avec une prolongation de la période de vie indépendante.
Le système nerveux autonome (SNA) assure l’homéostasie de l’organisme. Cette régulation est essentielle au maintien d’un apport sanguin adapté aux besoins métaboliques des différents organes. La diminution de l’activité du SNA s’installe progressivement avec l’âge. Ce phénomène coïncide avec la survenue de complications cliniques majeures incluant les accidents vasculaires cérébraux, les évènements coronariens, la mort subite d’origine cardiaque, ainsi que la mortalité par cancer. L’âge neurologique, mesuré par la variabilité de la fréquence cardiaque, est un prédicteur puissant de mortalité, toutes causes confondues.
L’élément directement associé à la perte d’activité du SNA est la présence d’apnées du sommeil et cette perte est proportionnelle à la gravité des apnées du sommeil. La pratique régulière d’une activité physique de type endurance qui s’accompagne d’une augmentation de l’aptitude maximale aérobie représente un facteur reconnu de réduction du risque cardio-vasculaire et du risque de mort subite.
Cependant, une augmentation importante des charges d’entraînements peut induire une diminution transitoire de l’activité du SNA. Nous avons pu mettre en évidence, chez des sujets âgés (70 ans en moyenne) une amélioration de la régulation du SNA par un entraînement intense sur bicyclette ergométrique. Il faut définir une stratégie d’intervention de type « marche rapide » pour pouvoir l’appliquer au plus grand nombre en EHPAD.
Le SNA pourrait être chez le sujet âgé un marqueur simple d’efficacité de l’entraînement physique régulier prescrit par le clinicien spécialiste ou non. Nous nous proposons donc de comparer l’effet sur le SNA d’une séance hebdomadaire et de trois séances hebdomadaires d’entrainement de type NeuroGyV avec de la marche rapide seulement chez des sujets institutionnalisés. Nous comparerons l’effet compensateur supplémentaire d’une neurostimulation vagale la nuit suivant la journée d’activité physique. Il est possible d’améliorer encore plus le gain de SNA lié à l’exercice.